décembre 7, 2020

Empire of Sin : je suis tombé dans l’alcoolisme mais ce n’est pas de ma faute c’est le business

Par Jauny

J’ai plongé dans le Chicago de la prohibition pour pondre un petit test pour Conso-Mag. Vous pouvez désormais le retrouver ici également.

Devenir un patron de la mafia dans le Chicago de la prohibition, c’est l’offre que nous fait Empire of Sin. Mais bien loin de se lancer dans une aventure comme le propose Mafia, c’est du côté du jeu de gestion / tactical que le titre de Paradox Interactive va lorgner. On fait le tour. 

Commençons par préciser une chose importante : si le titre est disponible sur Xbox One, PlayStation 4 et PC, c’est sur Nintendo Switch que nous avons pu tester le titre développé par Romero Games. Pour la petite histoire, le studio a été créé en 2015 par John Romero, co-fondateur d’id Software (Doom, Quake ou encore Wolfenstein), et sa femme. Après deux titres peu ambitieux disponibles sur mobile, Empire of Sin se veut leur premier titre plus ambitieux. 

What’s up gangsta

Le but est simple : devenir par tous les moyens le plus gros caïd de Chicago à l’époque de la prohibition. Ainsi, après avoir sélectionné en début d’aventure votre personnage parmi les quelques “stars” de l’époque, notamment le célèbre Al Capone, on plonge dans une aventure qui va alterner entre différents aspects. 

D’un côté, on se retrouve aux commandes d’un empire de la pègre à faire prospérer, à une époque où le nerf de la guerre repose sur la contrebande d’alcool. Il va donc falloir créer – ou voler – des bars clandestins, des brasseries tout aussi secrètes, faire tourner quelques bordels branchés, et surtout faire respecter son territoire aux autres bandes. Pour cela, en plus des infrastructures des différents lieux, il va falloir recruter de la sécurité, entraîner ses gardes, mais aussi rendre plus “sexy” les différents endroits en recrutant, par exemple, un groupe pour jouer dans vos bars. Enormément de choses sont à gérer, et chaque aspect offre une granularité d’options vraiment intéressante.

D’un autre côté, Empire of Sin va proposer de nombreuses phases de combats. Lors de ces passages, le jeu switch alors en mode tactical. Une grille apparait sur le terrain, nos personnages vont se placer, et l’affrontement peut commencer. Les caractéristiques de chacun sont ici, plus que jamais, mises en avant. Un personnage avec un score d’initiative élevé agira plus vite dans le tour, un autre avec telle ou telle arme sera plus efficace à courte ou moyenne portée, d’autres seront véritablement intouchables pour peu qu’ils parviennent à se planquer, etc. Ces phases sont vraiment excellentes, chaque liteutenant disposant de caractéristiques qui lui sont propres. On prend vraiment plaisir à enchaîner les rixes, d’autant plus que les environnements variés permettent une véritable diversité dans ces combats. 

Au final, tout nous plait dans le fond sur ce Empire of Sin. Le problème vient malheureusement de la technique du jeu, pas du tout au rendez-vous. La version Switch que nous avons pu tester était à la peine sur chaque action : les menus saccadent légèrement – ce qui est vraiment contraignant dans la partie gestion, les animations sont faibles voire inexistantes, et la réalisation graphique est clairement passable. Seule la banque son vient réhausser le tableau, ce qui est un peu dommage.  

Au final, c’est avec un goût amer que l’on laisse Empire of Sin. Si nous avons adoré son concept, et le très bon mix entre jeu de gestion et tactical, nous n’avons pas réussi à passer outre la technique du jeu, bien trop à la ramasse pour pouvoir profiter pleinement de l’expérience. Avec un peu plus de boulot d’optimisation, le jeu aurait pu faire beaucoup mieux. Dommage.

[asa]B088M7ZZ79[/asa]