janvier 19, 2022

Headland : mon premier titre de 2022 est un jeu de bébé mais au moins j’ai réussi à le finir

Par Jauny

2022 vient de débuter, et il faut bien se remettre doucement dans le bain. Avant de me lancer dans un gros AAA, j’ai voulu tenter la petite aventure Headland, qui vient de voir le jour sur la Switch et son eShop. Que vaut ce jeu du petit studio indépendant Northplay, proposé à une vingtaine d’euros sur le service en ligne de Nintendo ? Je vous en parle !

D’ores et déjà disponible sur mobiles, Headland débarque désormais sur Nintendo Switch, avant de prendre la direction de Steam au printemps prochain. Ce petit jeu d’aventure aux couleurs rafraichissantes m’a intrigué, et je me suis empressé de le télécharger pour l’emmener avec moi lors de mon dernier déplacement.

Le titre nous place aux commandes d’un petit personnage du nom de Nor, dans ce que je qualifierais, sans être tout à fait sûr de moi, de « mini Zelda old school pour petit enfant ». On évolue dans un monde imaginaire où Chips, le robot du héros, se fait voler ses cristaux d’imagination, ceux-là même qui lui servaient à imaginer et rendre réelles toutes sortes de choses fabuleuses. Ni une, ni deux, on se met alors en route pour tenter de mettre la main sur ces précieuses reliques. L’objectif : redonner à ce monde sa splendeur et ses couleurs. Rien que ça !

Au programme de cette aventure : l’exploration de vastes prairies, de grottes profondes ou des châteaux lugubres infestés d’ennemis. Les différents environnements que l’on traverse, s’ils ne sont pas incroyablement variés, ont l’intérêt d’être visuellement plaisants, bien que pas originaux pour un sou.

De manière générale, le manque d’originalité est un des reproches récurrents que l’on peut faire à Headland. S’il est plaisant de s’inspirer de grands noms du jeu vidéo – et Zelda en fait bien évidemment partie – il est parfois un peu étrange de se contenter d’être une sous-sous-version dudit jeu. Trouver son épée, trancher buissons et amphores pour progresser, glaner des coeurs pour reconstituer ceux que les ennemis nous auront fait perdre : les références sont très (trop) nombreuses, et on aurait aimé un peu plus de fraîcheur. Mais passons.

Ce qui est réellement problématique est plus profond. Techniquement, on ressent toutes les lacunes d’un titre modeste qui a assez mal réussi sa transition vers le monde des consoles. Graphiquement tout d’abord, on ne peut qu’être déçu par le titre lorsqu’il est joué sur la TV du salon : là où la résolution plus petite de l’écran portable suffit à rendre le tout assez joli, passer en grand écran est un véritable crime visuel. D’autant plus que cette réalisation hasardeuse vient se greffer sur deux autres problèmes majeurs : une caméra qui a une fâcheuse tendance à tressauter toutes les 2 secondes, et des animations beaucoup trop moyennes.

Le joueur adulte que je suis a donc du mal à se satisfaire de ce Northplay me propose, et ce même si l’aventure globale est, au final, assez plaisante avec un univers malgré tout attirant et une quête bouclée simplement en 5 heures de jeu. Headland se destine toutefois davantage aux plus jeunes d’entre nous qui seront sans doute ravis de parcourir les différents tableaux emplis de couleurs que proposent le titre.

Pour les plus jeunes, on regrettera une fois de plus un problème récurrent des titres à petits budgets toutefois : pas de voix françaises – pas de voix du tout, d’ailleurs – et simplement des textes à lire ici et là. Rien d’important, il ne s’agit que de petits textes d’ambiance, mais il est toujours vraiment dommage que les enfants ne puissent pas profiter de l’intégralité d’une aventure qui semble pourtant leur être dédiée.

Au final, Headland est une petite aventure mignonne sans trop de prétentions, qui se destine avant tout – voire uniquement – aux plus jeunes. Techniquement trop juste et pas réellement original, le titre semble toutefois un peu limité pour se voir proposé à un prix élevé (20€) et on vous conseillera d’attendre une grosse promo avant de craquer.

Cet article a été publié initialement sur Conso-Mag, un site magistral et féérique que je vous recommande de suivre et pas uniquement parce qu’il m’appartient également. Love.