décembre 9, 2020

Hyrule Warriors : l’Ere du Fléau – j’ai trucidé des centaines de gobelins sans l’ombre d’un remord, suis-je un psychopathe ?

Par Jauny

Avant de plonger dans la folie de la PS5, j’ai pu tester pour Conso-Mag l’intéressant Hyrule Warriors : l’Ere du Fléau. On y découpe dans la joie et la bonne humeur des centaines d’ennemis qui ont, eux aussi sans doute, une famille qui les attend à la maison après la bataille. Bravo Nintendo de faire de nous des barbares sans cœur. SALAUDS.

Si vous êtes l’heureux possesseur d’une Nintendo Switch, il y a un jeu que vous ne pouvez absolument pas esquiver : The Legend of Zelda – Breath of the Wild. On le disait dans notre test du jeu au moment de la sortie, et cette vérité est toujours d’actualité : il s’agit d’un des meilleurs jeux vidéo de tous les temps. Rien de moins. En attendant la suite, qui devrait être disponible l’an prochain, on vous propose un petit retour sur ces terres bénies dans une aventure bien différente, avec ce nouvel épisode d’Hyrule Warriors. 

Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau est le deuxième épisode d’une série de cross-over commencée, je vous le donne dans le mille, avec Hyrule Warriors premier du nom. A l’époque déjà, les développeurs de Omega Force nous plongeait dans l’univers de The Legend of Zelda, dans un cross-over assez prometteur entre la célèbre série de Nintendo et celle des Dynasty Warriors. Link plongeait alors dans un hack’n slash, ou plus exactement dans un sous-genre connu sous le nom de musō, dans lesquels les héros font face à de véritables hordes d’ennemis qu’ils déciment par centaine. 

Cette suite qui n’en est pas vraiment une nous plonge donc dans l’univers de Breath of the Wild, 100 ans avant les événements de ce dernier. Ceux qui ont suivi comprendront que nous allons être amené à découvrir la genèse de cette aventure. Rien que pour cela, les fans de la première heure de la licence ne peuvent que se réjouir. Le scénario va ainsi nous amener à découvrir les guerres qui ont pris place au moment de la hcute du Royaume d’Hyrule. Sans révéler ce qui fait le coeur de l’intrigue de cet opus, on peut sans trop de problème annoncer qu’on prend plaisir à suivre les événements, notamment par le biais de très bonnes cinématiques. On y retrouve un Link ultra classieux, une Zelda au coeur des débats et une pelleté de personnages annexes qui ne le sont plus. Bref, c’est excellent. 

Très concrètement, une chose est véritablement électrisante : replonger sur les terres d’Hyrules, retrouver tout un univers, des personnages, des interfaces, des musiques ou des bruits, et transposer le tout dans un tout autre type de jeu. Les premières phases de combat sont vraiment grisantes à ce niveau, et n’importe quel joueur ayant arpenté les plaines du titre original ne peut qu’être emballé de retrouver cette ambiance si particulière. Musō oblige, de très nombreux personnages sont jouables, chacun disposant de capacités qui lui sont propres et directement issues de leur compétences dans Breath of the Wild. On a beaucoup aimé jouer avec Link, qui reste notre petit préféré, mais tous les personnages sont vraiment plaisants à jouer. Jongler entre chacun d’eux en cours de partie est vraiment un plaisir. 

Techniquement, Hyrule Warriors : L’Ere du Fléau souffle le chaud et le froid. Si on adore la patte visuelle reprise à Breath of the Wild, on ne peut que faire la moue qand on voit à quel point le titre peine par moments. De 30 images par secondes pour les phases les plus calmes, le jeu chute régulièrement à 20 images par seconde, voire à seulement 10 fps, quand les combats s’intensifient et que le nombre d’ennemis croît, que les effets visuels se déchainent ou lorsque l’on pilote les créatures divines. C’est franchement dommage. Cela se vérifie d’autant plus si on tente le multi en local, à la limite de l’injouabilité totale. C’est dommage. 

Au final, Hyrule Warriors : l’Ere du Fléau est un musō intéressant, complètement porté par la licence The Legend of Zelda. En reprenant les modèles de Breath of the Wild, son univers et ses personnages, son interface, etc., le titre se pose comme un très bon prolongement de cette aventure. Le gameplay est lui aussi intéressant, bien aidé par une palette de persos variée. Dommage simplement que la partie technique ne soit pas au rendez-vous. Oscillant entre le juste correct et le franchement moyen, la réalisation vient porter un vilain coup au titre. Dommage.

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